Aux termes du Code du travail, les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude et la défense des droits ainsi que des intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels, des personnes exerçant des métiers similaires ou des métiers connexes.
Au SENRES, nous pensons que cette définition se limite à la défense des droits et intérêts matériels et moraux professionnels parce que c’est la seule garantie d’indépendance de l’action syndicale.
C’est pourquoi nous ne sommes pas affiliés à une fédération ou une confédération syndicale et que nous n’avons pas d’accointance et donc pas de conflit d’intérêt avec des syndicats de salariés, un parti politique « ami » (qu’il soit, ou non, au pouvoir), ou des intérêts privés mercantiles, communautaristes, religieux, etc.
Le seul principe qui guide notre action syndicale est que le service d’enseignement doit être un service public et laïc au service de la nation, mais qu’il ne peut remplir correctement sa mission que si la nation reconnait à leur juste valeur, tant en droits qu’en faits, ce service public et ceux qui l’assurent quotidiennement.
Pour nous, le principe de service public d’enseignement implique :
– que l’accès pour tous et l’égalité de traitement soient réels ;
– qu’il soit un facteur d’intégration sociale et citoyenne ;
– que la réduction des inégalités soit un véritable objectif ;
– que le service d’enseignement soit de qualité en tout lieu .
Quant à la reconnaissance à sa juste valeur du travail des agents publics, elle implique selon nous :
– une rémunération en rapport avec le statut social historique de la profession et la charge de travail ;
– un environnement et des conditions de travail satisfaisants et respectueux de la santé de toutes et de tous ;
– le respect du principe de « carrière » et de « contrat social » que le statut d’agent public implique ;
– une retraite qui prenne en compte le niveau d’étude requis et le particularisme des fonctions ;
– des perspectives réelles d’évolution professionnelle ou de reconversion tout au long de la carrière.
Pour atteindre ces objectifs, nous pensons au SENRES qu’il est impératif de maitriser les cadres administratif, budgétaire et juridique qui régissent le service public d’enseignement parce que c’est l’unique moyen de défendre nos collègues face à la complexité du droit applicable et à la « machine » administrative.
Nous pensons également que le droit actuel est imparfait, mais qu’il ne peut et ne doit évoluer que dans un esprit de progrès social pour tous et de respect d’un juste équilibre entre les intérêts de la nation, les attentes des usagers et les légitimes attentes des agents publics qui s’investissent tout au long de leur carrière dans ce service public.
Enfin, nous pensons que, si vouloir c’est bien, pouvoir c’est mieux. C’est pourquoi, notre organisation s’est entourée de militants expérimentés tel notre Secrétaire général, juriste en droit public, auteur du guide juridique de l’enseignant et rédacteur de la rubrique juridique du Café pédagogique pendant plus de 10 ans.
Au SENRES, notre action syndicale est claire : nous ne cherchons pas à plaire par de beaux discours, des publications syndicales design, d’incessants mails indignés dans vos boites professionnelles, la promotion de grandes utopies sociétales, des pseudo révolutions de palais ou des collaborations intéressées avec le pouvoir.
Nous visons juste à être efficaces par nos actes.